Sur l’Archétype du Taureau : MARGUERITE

14/07 – 8h : Le décor est juste incroyable pour écrire ce Taureau. Les oiseaux chantent à mon réveil, il n’y a que du vert à ma fenêtre et je suis accueillie chez l’un des nombreux Taureaux de ma vie.
Et quand je lance la playlist Taureau… elle est juste parfaite ! J’ai le sourire et le coeur en joie ; comme quoi, on n’est jamais mieux servi que par son contraire…
Je travaille à la mode Taureau : du fond de mon lit avec la vue sur la vigne vierge à la fenêtre. Bien que ce lit ne soit pas tout à fait le mien, ce qui n’est pas tout à fait Taureau…
Le tirage de carte est un peu déstabilisant – Reine d’épée & La Roue de Fortune -, des énergies pas du tout Taureau émergent : du mouvement, de changement et de l’Air. Je les prends pour ce qu’elles pourraient être : des perturbateurs du confort si cher au Taureau dans mon futur récit.
14/07 – 10h : Vraiment, cette playlist du Taureau, c’est un pur régal !
Je travaille en dilettante aujourd’hui, je pense à tous les autres plaisirs qui m’attendent dans la journée, dans les prochains jours et, bien que je ne sois pas aussi efficace qu’un Taureau saurait l’être, je suis au diapason de son rythme, lente et sensible. A la fin de ce (court) espace d’écriture, la nouvelle sera probablement la moins aboutie de toute, à son état brut de Taureau, avant qu’il me faille déjà passer au signe suivant.
Mais j’aurais les grandes lignes, les différentes péripéties ; et surtout, j’aurais mon entrée en matière de « Romance charnelle »!
Marguerite
(Extrait en 2200 caractères max)

Marguerite se réveilla au bruit familier de son intérieur qui se réveillait lui aussi sous les rayons du printemps. Elle sentait le parquet craquer dans ses os. La légère brise contre ses volets faisait office de respiration. La goutte d’eau familière dans les conduits palpitait en même temps que ses battements. Sa chambre fleurait bon le soleil qui filtrait entre les persiennes. Elle voulait ouvrir la fenêtre pour laisser le printemps s’engouffrer dans sa chambre et dans son corps, mais elle avait la flemme de sortir du confort bigarré de ses draps fleuris. Moustache était pelotonné contre son ventre et elle se devait de respecter la loi du chat : elle n’avait pas le droit de bouger tant qu’il était là.
Alors que les petits morceaux de soleil pommelaient son lit, l’un d’eux vient lécher l’oreille de Moustache qui, surpris de cette chaleur nouvelle, s’étira de tout son long et sa maîtresse pouvait sentir chacun de ses muscles se délasser en même temps que les siens. Elle sautilla alors comme une enfant, se baignant dans le soleil et l’air du matin. A présent qu’elle était debout et qu’elle voyait le tapis verdi sous les arbres, elle n’avait plus du tout envie de se remettre au lit.
Elle dévala les marches jusqu’à son perron où elle embrassa son jardin indompté du regard. A peine (dés)habillée de sa mince nuisette en soie, l’air frais la fit frissonner de plaisir. Il s’engouffrait le long de ses contours charnus ; le duvet se raidit sur ses bras, ses tétons se durcirent contre la douceur du tissu, ses jambes se tendirent prêtes à s’élancer de plaisir. Elle savoura encore quelques secondes cette 1ère rencontre avec son matin de printemps avant de voler jusqu’au carré de soleil sur l’herbe. Alanguie dans les grands brins qui jouaient avec le vent et chaque centimètre de son corps, elle ne faisait plus qu’une avec la nature qui la définissait et la composait. Quelques gouttes de rosée perlaient sur son déshabillé, elle se douchait aux fleurs des champs dont elle était.
Son corps chantait son chant d’amour à cette nature en train de renaître, quand le bruit d’une tondeuse à gazon vint la tirer de son extase !
Justine T.Annezo – 14 juillet 2023 – GMT +2
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