Sur l’Archétype des Gémeaux : JULIE & JULIA
16/07 – 5h30 : ça commence à tirer ce rythme incessant… il fait encore nuit, les yeux pas tout à fait lunettés, le cerveau pas du tout branché. C’est pourtant le seul moment où je peux écrire aujourd’hui. A trop vouloir remplir son temps…
La playlist est en marche, les cartes sont tirées – Roi d’épée et l’Hermite, on est un peu trop mâture pour des Gémeaux, je peux en créer un décalage entre mes deux jumelles ? – , on s’y met ?!
Hier, mon excursion plage était pourtant une belle inspiration de carte postale et malgré le temps pourri, j’ai en effet été inspirée. J’ai trouvé le sujet et les grandes lignes de l’histoire. Mais je ne les ai pas écrites. Ca, c’est pour maintenant.
16/07 – 6h30 : J’écris décousu, des bribes par ci par là, je ne sais qui parle ni de quoi. J’écris des petits bouts éparses, j’ai du mal à trouver le fil de mon idée qui est pourtant bien là. Je recommence mille fois sans jamais finir, j’ai du mal à m’y tenir. Il faut que j’aille vite et je suis trop lente, trop fatiguée.
16/07 – 9h : Finalement, c’est toujours le même processus qui se déroule comme un fil, il suffira d’une étincelle comme disait Johnny. Les bribes se construisent un peu plus, insuffisantes pour finir la nouvelle aujourd’hui avec le temps qui m’est imparti encore une fois, mais à partir de demain, je me remets en selle pour de bon !
En attendant, ma carte postale est là, ou presque 😉
Julie & Julia
(Extrait en 2200 caractères max)

Depuis toutes petites, Julie & Julia étaient inséparables. Elles partageaient tout tout le temps : goûter, serviette de bain, morceau de banc, lit, aventures ; elles s’échangeaient tout tout de suite : livres, jouets, paire de culottes ou de chaussettes, et amoureux.
Nées à un jour d’intervalle, Julie & Julia se connaissaient depuis la crèche et leur amitié se fondait sur cette gémellité. Indissociables, elles jouaient les 400 coups et rêvaient les 1001 nuits. Sœurs jumelles, sœurs siamoises, elles ne se séparaient jamais plus d’une journée. Julie & Julia. Julia & Julie. On ne voyait pas l’une sans l’autre, l’autre sans l’une.
Et quand elle ne se voyaient pas, alors que les textos étaient déjà à la mode mais qu’elles ne disposaient du téléphone portable qui permettait ce genre de communication, elles glissaient dans leurs boîtes aux lettres voisines de ridicules cartes postales – trouvées chez le buraliste ou Emmaüs – pour se raconter le détail plus ou moins signifiant de leur journée.
_ 13/09/2002 (carte postale en forme d’Aubergine avec la recette de la moussaka)
La nuit dernière, j’ai rêvé que j’étais un papillon. J’étais dans mon cocon et je me sentais à l’étroit, alors je commençais à me faufiler pour tenter de sortir de mon saucisson. C’était tellement fou quand j’ai réussi à m’évader de ma prison de soie et que j’avais des ailes ! Julie
_ 1/10/2002 (carte postale “Bons baisers de Bretagne”)
Mes parents n’arrêtent pas de s’engueuler, c’est insupportable. Quand j’arrive dans la pièce, ils font comme si de rien n’était, comme s’ils ne gueulaient pas nuit et jour ! Et quand je leur demande ce qui ne va pas, ils me répondent toujours la même chose : “T’inquiète pas ma chérie, ce sont des histoires d’adulte” J’en peux plus ! Julie
_ 2/10/2002 (carte postale d’un chien entouré de fleurs “aujourd’hui la star, c’est toi”)
Au moins les tiens parlent, moi c’est la guerre froide à la maison. Personne ne dit rien, tout le monde se retient de respirer et même de péter ! Je te dis pas l’enfer… Je ne sais pas ce qu’ils ont les adultes mais j’espère qu’on ne deviendra jamais comme eux. Julia
Justine T.Annezo – 16 juillet 2023 – GMT +2
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