Journal de bord du Défi #AstroWriter – JOUR 13 & 14

Sur l’Archétype du Capricorne : PAUL

19/07 – 18h45 : Heureusement que j’avais prévu de passer au moins une partie de mon après-midi à écrire… Mais des tâches très capricorniennes ont justement pris le pas sur la créativité, des emails en retard, de l’administration à faire ! On va bien voir comment cette heure-ci m’inspire

19/07 – 19h30 : Les cartes sont tirées – Roi d’épée & Tempérance me confirmant, par des messages qui ne sont destinés qu’à moi, mon envie de faire s’entrecroiser des personnages de mes différentes nouvelles comme un grand récit choral -, la playlist est mise, les notes sont prises, l’histoire est là mais je n’arrive pas à écrire le squelette. Il semblerait que la forme que je nous impose – la Loi d’Etat – me paralyse. J’écris des mots en vrac, je me laisse balloter par une rencontre amoureuse (toujours) qui n’est pourtant pas l’objet principal de cette nouvelle, je me plais à tisser des liens entre mes récits ; mais je n’arrive pas à véritablement m’élancer. Je vois le cadran qui défile, la fatigue qui me guette Et comme toujours, ce concept très saturnien (et donc capricornien) du temps me fait bien des misères…

19/07 – 20h : Je me dis que j’ai faim et qu’une fois l’estomac plein, je serai plus productive

19/07 – 21h : Je me dis que je suis sale et j’abandonne pour ce soir... Tant pis, je compresserai le temps demain… Mais la salle de bain me clarifie les idées, j’ai mon début, j’ai ma fin alors que je me lave la tête, au propre comme au figuré, il ne me reste plus qu’à écrire le milieu. Je n’ai toujours pas ma Loi d’Etat mais je me rapproche…

19/07 – 21h40 : J’ai reporté mes idées de génie mais je tombe de fatigue, je n’ai pas fait suffisamment de micro siestes aujourd’hui (ma spécialité en ce moment, sinon je meurs !), je décide donc d’éteindre mon ordinateur et ma lumière. Si je dors tôt, je serai en état d’écrire tout aussi tôt demain matin !

20/07 – 6h30 : Décidément quand ça veut pas, ça veut pas ! En même temps, essayer d’écrire une charte de banque quand on y connaît rien, c’est pas une promenade de santé et puis, c’est surtout très chiant ! Et puis, c’est surtout très inintéressant pour le lecteur ! Mais comme je me suis fixée pour objectif, dans cette écriture de nouvelles, de sortir un peu de ma zone de confort et de rester dans un monde quotidien et réaliste (sans partir dans mes grandes envolées sauvages) dans la volonté de pouvoir transmettre l’astrologie par un décor très concret, je ne peux pas écrire les lois d’Intergalactika, ce qui serait quand même vachement plus fun ! Comment contourner mon propre exercice sans tricher ? Parce que c’est bien cela qui me bloque pour tout le reste : la deadline de ce soir qui n’arrive pas à se dessiner dans ma tête et qui, par conséquent, bloque toute ma créativité…

Bon à vrai dire, on peut penser que s’il y a bien un signe sur lequel il est autorisé de bloquer, parce qu’on se sent limité et contraint, c’est bien le Capricorne ! ça veut dire qu’on est dans le thème 😉

20/07 – 7h : Finalement, je l’avais depuis le début mon idée ! Au moment même où j’ai décrété les règles d’écriture pour mes 12 signes il y a 2 semaines, je savais comment la transposer en Capricorne, mais arrivée devant le fait accompli, je trouvais ça trop facile, trop bateau… J’avais aussi peur de marcher sur les plates-bandes du Cancer… Mais, d’une part, il sera toujours temps de se préoccuper du Cancer quand j’y serai ! D’autre part, si le Cancer régit la famille, ce n’est pas lui qui en fait les lois, donc, banco, partons sur la Charte de la Maison Delorme !

Paul

(Extrait en 2200 caractères max)

Si son travail était le pilier de son ambition, sa famille n’avait pas moins un rôle à jouer dans sa construction sociétale. Métro/Boulot/Dodo/Travail/Famille/Nation, Paul jouait son rôle dans tous les domaines.
Père aimant, il était le garant de l’autorité et administrait sa famille comme il dirigeait son Cabinet. Il avait édicté des lois d’État avec ses enfants, y voyant non seulement un modèle éducatif mais aussi, peut-être, une façon de leur transmettre l’envie d’embrasser plus tard une carrière d’avocat. Ainsi, quand Arthur et Edith, respectivement 7 et 9 ans, avaient été en âge de comprendre, Paul avait passé tout un week-end avec eux (Paul avait une vision très personnelle de la notion de loisir) à rédiger la “Charte de la Maison Delorme” sur le modèle de la « Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen », rien de moins !

“Les représentants de la Famille Delorme, considérant que toute Maison a besoin de ses lois, ont résolu d’exposer, dans une déclaration solennelle, les droits et les devoirs de chacun au sein du foyer du 4 rue du Japon, afin que cette déclaration leur rappelle sans cesse leur rôle à jouer dans le quotidien pour assurer le bon fonctionnement de la maisonnée.
En conséquence, Paul, Céline, Arthur et Edith reconnaissent et déclarent leurs droits et devoirs suivants.”

Certains articles de loi étaient extrêmement sérieux et sentencieux:
_Article 1er
« Les enfants doivent respect à leurs parents et les parents doivent protection à leurs enfants. »

D’autres avaient trait au quotidien:
_Article 10
« Les enfants sont autorisés à se lever à partir de 9h pendant les week-ends, respectant le sommeil de leurs parents jusqu’à 10h au plus tôt. »

D’autres enfin se voulaient plus “ludiques” (dans la définition toute relative de Paul) :
_Article 12
« Les enfants sont autorisés, une fois par semaine, à choisir l’intégralité du menu sans se soucier du bon apport nutritionnel de celui-ci. »

L’article 17, garantissant la sauvegarde de l’ensemble de la Charte, n’eut jamais besoin d’être invoqué. Arthur et Edith étaient des enfants modèles ; quant à leurs parents, ils veillaient à fournir l’exemplarité.

Justine T.Annezo – 20 juillet 2023 – GMT +2