VOYAGEUSE INTEMPESTIVE – « Ich liebe Berlin » #7

Ce matin, je prends mon vélo pour élargir mes explorations, pour découvrir un autre Berlin, autrement.
Après avoir traversé les décennies, physiquement et intellectuellement, me voilà enfin parfaitement au présent de Berlin. Sous le soleil glacé par le vent venu d’Europe de l’est, mon visage se transforme au contact des éléments, mes jambes se gainent à chaque nouveau coup de pédale, mon regard s’émerveille à chaque nouvelle découverte.
C’est une journée que je préfère vivre qu’écrire, imprimant sur ma rétine chaque carrefour, chaque parcelle, chaque coup de foudre, de la ville.
De Friedrichshain à Schöneberg en passant par Kreyzberg et Tempelhof, je glane une série de souvenirs, de petits bonheurs, que j’egrenne au fil de mes photos et de mes mots comme des instantanés de ma journée.
La fille aux cheveux roses sur un parterre de pétales roses, dans le frais midi, bordant le mur de Berlin rebaptisé, après sa chute, par tous les artistes de l’époque pour prôner l’union entre les nations.
Les cabines électroniques dispersées aux détours de la ville mais plus particulièrement au coeur du RAW, au début de l’après-midi, pour danser sa vie, quelle que soit l’heure, pendant 2’30.
Le plaisir de découvrir la multitude de gens qui, lorsque l’après-midi sonne l’heure de la débauche, inventent leur propre Biergarten au coeur d’un parc, au bord de la Spree, le long du Landwehr Kanal, qu’importe ; trop heureux de se gorger des premiers rayons de soleil printaniers pour commencer le week-end.
La peinture murale de l’ange en fin d’après-midi dans une rue de Kreuzberg, probablement, qui m’a rappelé « Les ailes du Désir » bien plus que la fameuse Siegessäule rencontrée au crépuscule à l’orée du Tiergarten.
Et puis le clou du spectacle, la destination de ma journée : ma petite happy hour en solitaire, alors que le soleil tente d’embrasser l’horizon, sur le tarmac de Tempelhofer Park au bord d’une bière ouverte avec les dents, faute de briquet à portée de parole, précédée par le plaisir incompressible de pédaler entre les avenues gigantesques de l’ancien aéroport de Berlin, de fouler un tarmac normalement réservé aux envolées.
Et vivre enfin, pour clôturer mon aventure cycliste, l’ultime et nécessaire expérience berlinoise : me faire HURLER dessus par un cycliste en colère parce que j’étais sur son passage / trop lente / perdue concernant quelle voie m’était réellement réservée.
Et rentrer, rompue mais heureuse, sous le soleil arboré du Tiergarten, qui a plus l’allure d’une forêt que d’un parc urbain.
Quelle journée incroyable ! J’ai la sensation d’avoir une vision plus complète, magnifiquement kaleidoscopique, de la ville. Ainsi, voici le Berlin que j’imaginais : vivant, en friche, en mouvement permanent. En transformation.
Un sentiment de plénitude teinté de mélancolie m’etreint. Je suis au bon endroit. Je suis épuisée par le vent, le soleil, le vélo, mais je me sens remplie.

Justine T.Annezo – 25 avril 2025, Berlin – GTM+2


















Fraulein Justine. Les « ailes du désir » belle référence. Pour cela je like comme sur la machine à dècerveler FB and instagram. Serai s-tu cet ange au dessus de Berlin ? Retrouve ta condition humaine avec ta bécane au pied du mur graffitè, belle écriture mais à mon goût un peu trop bisounours, les mèmoires d une jeune fille rangée, Simone nous a déjà fait le coup. Envoie un peu du lourd, si tu te fais pècho par un beau teuton, si tu vomis ta bière ds le bidet, bref tout ce qui faut quand on veut faire l ange on fait la bête. J attends avec impatience ton deuxième opus sur les meufs ds la Revolution. Bonne continuationKuss und liebe.
Yahoo Mail : Recherchez, organisez, maîtrisez
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