Quand l’odeur des pots d’échappement m’enfume le cœur et la pensée, quand la grisaille rougie de la ville me lasse, quand les parcs en fer forgé ne sont plus suffisants à ma bouffée d’air pur, alors je m’évade, pour une heure ou pour un weekend, dans la campagne toulousaine…
Je trouve du réconfort entre les coteaux moelleux du Lauragais où le vent d’Autan me chante des airs de folie, où les Pyrénées me font de l’œil aux creux des plateaux, où je trouve la mer dans les champs de plein vent.
Je lave mes pensées dans les eaux immobiles du lac de Saint-Ferréol où les pins me livrent leurs secrets, où les profondeurs finies inspirent mes errances, où la terre asséchée accueillent mes tourments.
Je révise mes couleurs de l’arc-en-ciel au cœur des étals d’un marché où les paysans fleurissent la terre, où mon cœur se réjouit de la simplicité d’un instant, où les arcades bruissent de la rumeur d’antan.
Je parcours ces bonheurs bucoliques à portée de main car la campagne n’est jamais bien loin des portes de la ville et je m’abandonne à la légèreté éphémère de l’être. Je change de destinations au gré de mes envies, au gré de mes explorations…
* Le marché de Revel le samedi matin
* Le Château de Mauvaisin le dimanche après-midi
* Les rives de l’Ariège à Venerque au printemps
* La plage du Lac de Saint-Ferréol en été
* La cour médiévale de Saint-Felix de Lauragais à l’automne
* L’antre romanesque du Grain de Sel en hiver
* La Forêt de Bouconne quelque soit le jour, quelque soit la saison
Et parfois, mon âme rêveuse me pousse un peu plus loin, je quitte les limites garonnaises et perce un peu les flancs de l’Ariège qui a bercé mon enfance… Je contemple les colombages de Mirepoix, je m’abreuve du Lac de Montbel, j’irais presque randonner les Pyrénées…
Et lorsque mon cœur a refleuri de toutes ces habitudes d’un moment, je peux revenir à ma ville tant aimée. Jusqu’à la prochaine échappée plus lointaine, peut-être vers d’autres mondes étrangers.
Mondes Fugaces 