
Cet été, alors que je choisissais de me rendre en Irlande pour la septième fois en trois ans, j’ai voulu varier les plaisirs et tenter une nouvelle aventure : j’ai pris le bateau depuis Cherbourg. Avec le recul, je peux dire que : 1) prendre les billets sur internet était une épopée en elle-même, 2) partir de Toulouse à minuit le mardi soir pour rejoindre le port de Cherbourg à temps, c’est-à-dire avant le départ du bateau à 17h le mercredi, n’en parlons pas ! mais c’est une autre histoire…
Revenons à nos moutons irlandais… Ayant statué sur mon moyen de locomotion, je décide, le 8 mai 2019, de m’occuper, bien en avance, de réserver mon billet pour partir début juillet en Irlande. A bientôt trente ans dont presque quinze d’utilisation de la toile, soit que je n’ai toujours pas bien compris comment ça marche, soit que l’internet fêtait lui aussi la capitulation allemande ce jour-là ; toujours est-il que je n’ai pas été tout à fait optimale dans mon parcours. Jugez par vous-même…
Si comme moi, vous n’avez (presque) jamais le mal de mer, que vous ne souhaitez pas vous envoler avec la couche d’ozone et que vous avez toute la vie pour aller du point A au point B, alors vous avez décidé de mettre un peu de piquant dans votre séjour irlandais et de le commencer par une traversée de la Mer Celtique en bateau (pour ceux qui n’en ont jamais entendue parler et qui doutent de ma bonne foi, je vous jure, la Mer Celtique ça existe, c’est juste là). Pour se faire, vous avez aujourd’hui trois solutions :
- Cherbourg – Dublin avec la compagnie Irish Ferries
- Cherbourg – Rosslare avec la compagnie Stena Line
- Roscoff – Cork avec la compagnie British Ferries (enfin peut-être…)
Le 8 mai susmentionné, j’ai bien été incapable de trouver l’information sur la traversée Cherbourg-Rosslare (dont je n’ai appris l’existence qu’à mon arrivée au port de Cherbourg) et le site de la compagnie British Ferries annonçait que le départ de Roscoff vers Cork était indisponible (c’est aujourd’hui encore un mystère non résolu pour moi… J’ai toujours pas bien compris si la ligne était fermée ou pas ! Il est visiblement possible de revenir de Cork, mais pour y aller c’est une autre histoire… Je parierais pas sur ce cheval-là si j’étais vous!).
Il ne me restait donc comme seule et unique option le bateau au départ de Cherbourg qui allait gentiment me débarquer à Dublin, alors que j’allais séjourné à New Ross, comté de Wexford, à 3h de bus au Sud de Dublin (donc pour ceux qui sont vraiment mauvais en géographie, je précise que je pouvais presque voir – sans m’y arrêter bien-sûr – New Ross depuis le bateau), contre 45 min en voiture depuis Rosslare… Tant pis !
Pour la pertinence de la réservation, on repassera ! Même si en faisant ma petite enquête pour partager ici les informations les plus véridiques, je réalise que je suis pas la dernière des quiches mais que cette toile est un foutu bordel pour trouver l’information dont on a vraiment besoin… Comme quoi, parfois, en essayant de nous rendre la vie plus facile, internet nous la complique quand même sacrément !
Ce que je peux dire avec certitude, c’est que Stena Line est souvent moins chère que la compagnie Irish Ferries et que de réserver un bateau deux mois à l’avance n’assure pas de trouver un ticket moins cher. Au contraire ! Si je m’y étais prise à la dernière minute, avec un peu de chance, j’aurais vu que je pouvais accoster à Rosslare, mais ça m’aurait aussi surtout coûté 20€ de moins. Il est vrai que, comme le dit mon Guide du Routard daté d’il y a trois ans, les prix peuvent vite grimper et les bateaux vite se remplir en haute saison, mais il va nous falloir redéfinir « haute saison »… apparemment, le 3 juillet, c’est plutôt hauteur normale, et le 12 juillet, c’est plutôt très haut…
Après, je dois l’avouer, le bateau n’est de toute façon pas le moyen le plus économique pour se rendre en Irlande… D’autant plus que, à pied ou en voiture, vous êtes obligé de réserver soit une cabine, soit un siège incliné, ce qui vient s’ajouter au prix de la traversée (une vingtaine d’euros supplémentaire pour un siège incliné, une centaine d’euros minimum en plus pour une cabine). Mais si vous faites le choix du bateau, c’est pour éprouver la distance qu’il y a d’un endroit à un autre, c’est pour sentir le vent de la mer qui vous sale les oreilles, c’est pour écouter les falaises irlandaises vous chanter leurs légendes quand vous les longez…
Au vue de mes péripéties insensées juste pour RÉSERVER un billet, je suis pas sûre d’être la plus à même pour écrire ce genre d’articles, mais si j’ai pu un peu vous simplifier la tâche, c’est déjà ça. Et un fin connaisseur viendra peut-être me compléter de ses conseils (non)avisés…
En attendant, à l’abordage, et hissez bien haut, hein, parce que moi, je rame toujours !
