L’Aude ésotérique et tellurique

Le Pays Cathare est une terre chargée de légendes et d’Histoire à l’origine d’une réelle fascination quand j’étais enfant. J’ai de vagues souvenirs d’être allée visiter des chateaux forts avec mon père (j’avais même reçu un diplôme de chevalier !) et ma mère a toujours nourri une passion incroyable pour les Cathares qu’elle m’a certainement indirectement transmise.
Pourtant, comme beaucoup de choses liées à mon pays, je m’en étais quelque peu éloignée ces derniers temps, allant chercher mon mystère au loin sur les terres celtiques, oubliant que la terre voisine ouvrait aussi une porte sur l’Ailleurs insondable. Comme quoi (et on se le répète en boucle pour essayer de trouver du bon à cette crise sanitaire), cette immobilité à moitié forcée, à moitié choisie, ouvre le champs des possibles.
Pour ma part, elle me réconcilie avec mes rêves de chateaux forts de petite fille que je peux maintenant regarder avec mon regard d’apprentie historienne et mon âme de sorcière illuminée.
Pour ma part, elle m’amène à chercher plus loin dans cette quête fantasmée d’enfant et à m’intéresser aux places légendaires entre toutes les légendes, aux lieux mystiques entre tous les mystères, aux endroits énigmatiques entre tous les secrets et auxquels je vous convie à travers cette rubrique.

Je chanterai Gaia, Mère de tous, aux solides fondements, très antique, et qui nourrit sur son sol toutes les choses qui sont. Et tout ce qui marche sur le sol divin, tout ce qui nage dans la mer, tout ce qui vole, se nourrit de tes richesses, ô Gaia !

De toi viennent les hommes qui ont beaucoup d’enfants et beaucoup de fruits, ô Vénérable ! Et il t’appartient de donner la vie ou de l’ôter aux hommes mortels.

Il est heureux celui que tu honores avec bienveillance dans ton cœur, et toutes choses lui abondent. Son champ est toujours fertile, ses prés sont pleins de bétail et sa demeure est pleine de richesses. Ceux que tu honores règnent par des lois justes, sur les villes où abondent les belles femmes ; ils ont les richesses et la félicité, leurs fils se glorifient des joies de la jeunesse ; et leurs filles vierges, le cœur joyeux, forment des chœurs heureux et dansent sur les molles fleurs de l’herbe. Et telle sera la riche destinée de ceux que tu honoreras, ô Déesse vénérable !

Salut, Mère des Dieux, Epouse d’Ouranos étoilé ! Donne-moi avec bienveillance, pour ce chant, une douce nourriture. Je me souviendrai de toi et des autres chants.

Hymnes homériques, Homère