
Mes écrits ont quitté la sphère de mes seuls Mondes Fugaces pour s’exporter (quel paradoxe en ces temps si déconfits !) et voyager sur la toile vers une planète indigo orangé : INDIGRAPHE. Ou pour être plus juste INDIBLOG. C’est un pas infime, c’est un pas immense, c’est une belle reconnaissance qui emplit mon lundi de soleil de printemps. Cet article a donc été écrit à la demande de Sylvain Martin et vous invitant à vous rendre directement sur la page de mon article : La fête à la grenouille ; je vous en partage quelques extraits en exclusivité.
Il pleut il mouille, c’est la fête à la grenouille. Les escargots font conciliabule sur le muret de pollen, Polynice.
Je regarde, vagabonde immobile, le monde à travers ma fenêtre. Je contemple les escargots s’en donner à cœur joie pendant que moi je m’enferme, pendant que moi je me confine. Comme je l’envie cette course aux escargots, comme je voudrais me mouvoir de leur lenteur sous la pluie, que mon immensité soit un muret de jardin, que ma félicité soit un chagrin de printemps.
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Mon âme s’alanguit de leur course. Chemin faisant, elle trace sa route, elle s’infuse, elle prend son temps pour livrer ses rêveries sur le papier. Je me suis mise au diapason de ce confinement qui nous limite, de cet enfermement qui nous libère. Confiné n’est maintenant plus qu’un mot abstrait et impalpable, cependant ; il devient le prétexte à mon voyage immuable.
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Il pleut il mouille, c’est la fête à la grenouille.
Justine T.Annezo – 21 Avril 2020, Carcassonne – GMT+2