
Silence. Vide. Parties. Ainsi donc elles ont parties. Et moi je reste. Cela fait bien longtemps que ça n’est pas moi qui suis restée. Silence. Vide. Mélancolie. Oh, ce creux dans l’estomac, comme il m’est familier. Il me rappelle d’autres départs, d’autres absences. Il est si difficile d’être celle qui reste…. Comme quoi ce confinement m’était absolument nécessaire, je n’aurais pas su adopter l’immobilité sinon. Ainsi donc, elles m’ont quittées comme une claque. Habitude adoptée mais jamais familière. Comme nous souffrons en dedans sans savoir le reconnaître ni le comprendre. Il y a si longtemps que je n’ai pas été seule, véritablement seule. Sans personne. Sans promesse. Silence. Vide. Violence.
Justine T.Annezo – 12 Mai 2020, Carcassonne – GMT+2
PS : Une auteure de mes amies, Morwenna Prigent, a tenu ses Chroniques déconfinées ; sensibles et indécises, rebelles et bouleversées, allez-y lire…