Chez les Mecham

Alors que le pape est tout à ses affaires au Saint Siège, son secrétaire entre et lui dit : « Il y a quelqu’un pour vous au téléphone. Il semblerait qu’il y ait une bonne et une mauvaise nouvelle. » « C’est quoi la bonne nouvelle? » demande le pape. « La bonne nouvelle, c’est que c’est Jésus sur la ligne. « C’est formidable ! Et la mauvaise nouvelle? » « Il appelle depuis Salt Lake City. »

Blague mormone

J’arrive ainsi chez Rick et Stacey Mecham, sous la lune presque pleine dans le ciel rose si particulier des grandes plaines. Je me réfugie dans la chaleur accueillante de ce ranch mormon à côté des volcans de la Lune en Idaho ; abordant là un autre voyage, spirituel et historique, adoptant là une autre vie, rurale et immense.

Je me sens immédiatement « chez moi », « à la maison », certainement parce que j’ai pris l’habitude de me balader de nid en nid mais surtout parce que c’est l’esprit du lieu. La minute où tu franchis le pas de la porte, tu fais partie de la famille quelle que soit l’heure, quel que soit ton âge.
Stacey est canadienne d’origine, elle s’est mariée à Rick, Idaho pure souche, il y aura bientôt quinze ans. Son installation aux Etats-Unis était censé être temporaire, cinq ans et après, promis, il la ramenait au pays… Il a comme qui dirait dix ans de retard ! Ils ont commencé à accueillir des voyageurs en workaway il y a quelques années car ils ne s’en sortaient plus, entre le ranch et son travail à elle d’orthophoniste. Au début, Rick, du haut de son bon mètre 80 (ou 90), était absolument contre l’idée d’avoir de parfaits inconnus chez lui, il voulait pouvoir se balader en pyjama quand bon lui semblait ! Mais comme d’habitude il semblerait, Stacey n’en a fait qu’à sa tête, Rick a fini par se prêter au jeu, et me voici à leur table, énième vagabonde, à recevoir le bénédicité avant d’avaler mon premier repas chaud depuis une quinzaine de jours, à écouter ce premier récit entrecroisé de leur vie qui ne sera pas le dernier.
Les Mecham sont arrivés à Carey dans les années 1920, comme beaucoup de mormons, ils ont migré depuis leur terre promise d’Utah vers l’Idaho. Les Mecham sont si bien implantés dans le coin que la route mi verglacée, mi enneigée qui mène à la propriété d’origine, « The Home Place« , s’appelle Mecham Road. Aujourd’hui partagée en deux, entre Rick et l’un de ses frères, elle est l’un des trois ranchs de Rick et Stacey. Les rayons de soleil s’y teinte de bleu entre les bottes de foin et les grands arbres dénudés, éclairant les vallons enneigés en arrière plan.

The home place

Au contact des vaches et des chevaux, sentant l’esprit de Noël éclairer les jardins et les cœurs, je suis reprise par l’indolence de la vie casanière. Mon cerveau n’est plus ici, je ne me sens plus transmutée par les kilomètres, mes révélations sur la vie se font absentes, je suis à un moment de doute de mes errements. J’en connais certaines raisons, d’autres jouent à cache et m’emberlificotent…
D’une part, le fait d’avoir enfin mon billet d’avion de retour vers la France en poche me donne l’impression d’être limitée, que ma liberté est compromise ; parce qu’à présent, je n’ai plus d’autre choix que de rester jusqu’à mi février. Je me souviens avoir ressenti la même chose en Irlande, le premier été, une fois que j’ai eu connu ma date de retour.
D’autre part, la continuité de mon voyage sur les routes est remis en question… Il me faut faire un choix, il me faut vendre mon carrosse ? Et même si j’ai des envies de secours, je me sens arrachée de ce sacrifice : ainsi, ces destinations de terre rouge que j’ai attendues toute ma vie vont, une fois de plus, m’être refusées lors de ce voyage américain ?
Et puis il y a les autres raisons qui m’emberlificotent et me perdent, qui jettent mes mots éparses et prosaïques sur le papier, qui les déposent comme une mémoire et non comme une poésie. Je voudrais mettre des branchages entre les feuilles et je ne sais plus bien comment m’y prendre. Je suis à une charnière mais je ne sais pas vraiment laquelle… Ainsi je poursuis. Éparse. Je vais avec cette incertitude, je suis le courant de la rivière que je ne peux combattre et je deviens la vraie reporteur d’une autre vie que la mienne. Je deviens le vrai témoin de la véritable Amérique profonde. Go Panthers* !
Je fais des gateaux-biscuits-sucreries de Noël à n’en plus finir, je conduis des tracteurs, trie les vaches et nourris les chevaux. Me fais la confidente de la vie de Stacey, ris aux éclats avec elle et sa mère autour de l’immense table en bois. Ecoute Rick me partager les mythologies mormones le long de la Snake River qui creuse depuis la nuit des temps le Grand Canyon majestueux de l’Idaho à Twin Falls.

Selon les légendes pour moi, selon le Livre des Mormons pour Rick, les Mormons, apparemment persécutés, sont arrivés en territoire américain par voie maritime peu de temps après la mort de Jésus. Ils se sont alors fondus dans la population amérindienne et, si mes souvenirs sont bons, ont caché les fameuses plaques en or qui deviendraient les objets miraculeux des révélations de Joseph Smith en 1830, fondateur du Mormonisme en Amérique.
En effet, le jeune home de 24 ans qui ne savait pas lire, fut visité par les anges qui le guidèrent vers l’endroit où étaient cachés les plaques et plus tard dans son travail de traduction. Le Livre des Mormons, aussi sacré que la Bible, fut alors officiellement écrit sur la base des recollections de nouveaux prophètes de ce côté des Amériques, retraçant la vie des Indigènes américains avant l’arrivée des Européens et leur relation avec Dieu, explicitant alors de nouvelles croyances chrétiennes. L’Eglise Mormone venait de naître à l’ouest de New-York.
Très vite persécutés de ce côté de l’Atlantique, notamment du fait de leur polygamie (qu’ils abandonneront plus tard), les Mormons prirent rapidement la tangente vers le Missouri puis l’Illinois… Cela ne fut néanmoins pas suffisant, une terre promise les attendait sur l’autre versant des Rocheuses, la vallée salée de l’Utah finit donc par accueillir des milliers de Mormons au cours des décennies suivantes.

Ce qui me fascine dans ces récits, d’une autre façon révélateurs de l’inventivité américaine, c’est le fait qu’il ont réussi à créer un christianisme « local », dont l’épicentre se situe en territoire américain. Sachant que l’un des manques évidents de la Nation américaine est son absence d’Histoire à long terme, les Mormons s’en fabriquent une ici qui remontent jusqu’aux temps de Jésus. Ils se donnent une légitimité. Le berceau de toutes les autres civilisations, de chaque religion, est à Jérusalem, celui des Mormons est en Utah ! Ou comment replacer les Etats-Unis au centre du monde… Quel génie ! C’est extrêmement intelligent d’un point de vue sociétal et pour construire une communauté : le Mormonisme devient ainsi évidemment un puissant outil fédéraliste.

Une fois que j’ai bien entendu les débuts de l’Eglise, Rick m’en raconte l’évangile.
Les Mormons croient à la vie après la mort, ils pensent que si tu as été un bon Mormon dans ta vie, tu peux devenir le Dieu d’un autre monde, que tu peux devenir le nouveau Jésus. Et ils ont deux édifices pour accomplir ce dessein, pour se rapprocher de leur Dieu : l’église et le temple. Tout le monde peut aller à l’église, c’est là que l’on se réunit le dimanche, mais il faut véritablement montrer patte blanche pour être accepté au temple. Par ailleurs, les couples qui n’ont pas eu la possibilité (le privilège ?) de se marier au temple, doivent suivre une certaine cérémonie, toujours au temple, pour être relier à leur propre enfant dans l’autre monde. Car c’est une autre spécificité mormone, tu peux retrouver ta famille après la mort, à l’unique condition que les liens aient été dûment reconnus entre les murs du temple.
Tu peux aussi « travailler » pour tes ancêtres ici bas, car le monde d’après la mort est très proche de celui que nous connaissons et les missionnaires sont toujours bien actifs de l’autre côté de la lumière blanche. Ainsi, si l’un de nos ancêtres ne s’est pas bien comporté de son vivant, – disons qu’il picolait comme cent, qu’il s’envoyait en l’air avec tout ce qui passait, qu’il fumait du crack ou pire qu’il était accro au café, – alors tu peux « expier ses péchés » pour lui, par exemple en te montrant particulièrement actif dans la communauté.
C’est basé sur cette idée d’une vie après la mort et de ce « travail » sur les ancêtres que les Mormons sont en fait à l’origine de tous les programmes ADN et compagnie, pour savoir d’où tu viens et qui était qui sur ton arbre généalogique.
Les Mormons pensent qu’un nouveau paradigme est proche, avec toutes les crises et les fins du monde que cela implique, c’est pourquoi ils sont censés avoir un garde manger rempli de quoi nourrir sa famille pendant un an.

Et pour mieux comprendre tout cela, toujours égaillée par mon envie journalistique, par mes instincts de nouvelles découvertes, je me rends à l’église chaque dimanche afin observer les coutumes de cet autre christianisme, qui comme le catholicisme offre le sang et le corps du Christ pour communier avec sa divinité, qui comme le catholicisme élève ses prières par le chant.

Leo et les chevaux

Et alors qu’un jour nous nous rendons à Chesterfield, la troisième propriété Mecham à l’Est de l’Idaho, je rencontre véritablement Rick. Nous traversons les étendues blanches que je prendrais pour des lac alors que c’est la terre qui sommeille. Je me perds dans la solitude des paysages, soudain ranimée par le courant de la rivière comme une magie. Je m’envole avec les dernières oies sauvages qui n’ont pas encore migré.
Et Rick prends soudain la parole, non plus pour me raconter l’expédition mormone mais pour se raconter lui. Lui d’ordinaire si secret et taciturnement joyeux, se livre en multicolore. Toutes les anecdotes, évidences, révélations, bouleversements qui l’ont définit, construit, déconstruit, qui ont façonné sa rebellion et sa reprise de foi. Il me partage tout. Ou une partie. En détails choisis ou en haut de forme. Et pour garder ses secrets, je n’en révélerai qu’un si parfaitement explicite de sa force tranquille et de ses croyances.
Sa rencontre avec son ami d’enfance.
Pas bien plus hauts que trois pommes alors, une force indescriptible les a poussé l’un vers l’autre dans la cour de récréation. Tous deux se sont reconnus, comme s’ils s’étaient déjà rencontrés, comme s’ils avaient déjà été amis. Le plus incroyable, c’est qu’ils aient pris conscience de cette sensation alors qu’ils étaient si jeunes. Rick aujourd’hui, grande personne qui a mieux compris, grand sage d’un grand âge, en connait les raisons parce que sa religion les lui a données… Il y a une vie avant et après que nous arrivions sur terre, et nos esprits se rencontrent, se tissent et s’enchaînent mais, comme dans toutes les légendes universelles, un ange vient poser le doigt du silence sur notre bouche, le toucher de l’oubli, et nous perdons qui nous étions, qui nous aimions. Mais parfois le toucher de l’ange est trop léger. Parfois la force de nos amours est trop puissante. Et nos âmes se souviennent. Ainsi, le lien entre Rick et celui qui deviendrait son meilleur ami à la vie à la mort était trop fort pour que le voile de l’ignorance ne l’ait totalement recouvert.

Une histoire digne de l’Empire des Anges, moi je vous le dis!

Chesterfield

Puis il devient plus prosaïque, ou bien était-ce avant… Il me raconte comment on entrecroise les élevages, comment on peut faire des bébés veaux sans le taureau en chair et en os, comment le bétail a sa propre version du porno pour que l’on puisse récupérer sa semence. Et c’est vraiment pas glamour, et je dois avouer que je m’interroge sur le droit des animaux : vibro-masseur dans le cul pour stimuler la bête et poupée gonflable en forme de vache pour accueillir les ébats. Vraiment, ça fait mal au cœur.

Et je connais mes propres révélations… Pas mormones hein, juste dans la continuité de mon voyage, dans cette sérendipité que j’adopte comme une religion.
Quelques jours avant mon départ, je souhaite prendre l’air, faire un dernier tour en voiture pensant que je vais lui dire au-revoir bientôt. Je désire me rendre à Sun Valley, LA station de ski de l’Idaho où toutes les stars hollywoodiennes des années 1990 ont investi.
Seulement, mes clés de voiture ont disparu. Ou devrais-je dire l’unique clé de la voiture a disparu ! Impossible de savoir où, impossible de savoir quand. Je sens pourtant que je ne les ai pas vraiment perdues, qu’elles sont quelque part alentour, mais je ne sais plus la dernière fois que je les ai utilisées… Dimanche à l’église ? Mardi à la poste ? Mardi à Chesterfield ? Sont-elles perdues sous la neige à deux heures de route parce que, stupidement, j’ai jugé bon de les prendre avec moi alors qu’on ne partait même pas avec ma voiture !? Je remue de fond en comble, fais de l’ordre et, vaincue, finis par accepter de transiter mon activité du jour en attendant de recouvrer la mémoire. Bien sûr je m’angoisse un peu et m’agace beaucoup mais je passe à autre chose.
Je me consacre à mon présent mormon puisque je dois assister le soir même à la réunion de Noël de la « Relief Society« , antenne feminine de l’Eglise mormone. Pour une raison qui m’échappe, je sais que mon problème se résoudra de lui-même, que la fin de journée m’apportera une réponse… Et ça ne manque pas, la clé a été trouvée sur le parking de la poste et m’attend bien chaudement là-bas. Rick en profite évidemment pour me ramener à sa cause et prétend que c’est l’action de Dieu. Moi, je crois en autre chose que je ne saurais nommer.

Cette atmosphère croyante m’interroge tout de même sur mon rapport à la religion. Dans la croyance catholique qui, même si ma famille – et par extension moi-même – est plus imprégnée d’une certaine culture que de la pratique en elle-même, on naît pécheur car l’on naît du péché originel entre Adam et Eve. C’est pourquoi l’on a besoin d’être baptisé à la naissance : pour être purifié. Et je me demande à quel point ce paradigme invisible m’imprègne malgré moi ? Ou imprègne même les Français en général… Je me lance dans un sujet sensible parce qu’on le sait bien : LA FRANCE EST UN PAYS LAÏQUE ! Oui, mais la France a été catholique pendant des siècles et des siècles, et j’ai pas besoin d’être diplômée en psychologie pour vous écrire que les mentalités mettent tellement plus de temps que les les lois à changer ! Alors oui, nous sommes Français, nous sommes laïques mais toute une partie de l’Histoire de notre pays a été dictée par le catholicisme et partant de là, je m’interroge sur les répercutions que cela a toujours sur les mémoires et les fonctionnements. Car si je devais pointer du doigt l’une des différences fondamentales entre les Etats-Unis et la France, ce serait la notion d’estime ou de confiance en soi. Les Américains ont, la plupart du temps, une incroyable confiance en leurs compétences pendant que les Français, pour la plupart encore une fois, passent leur temps à s’excuser d’avoir eu une bonne idée. Il y a des milliers de raisons sociétales à cette tendance-là mais je me demande si cette nouvelle donnée invisible en est une aussi : comment pourrions-nous être fiers en tant qu’individus si nous sommes nés de l’idée du Mal ? Tout ça est très philosophique et psychologique, mais quand j’ai trois minutes, ça me traverse la pensée…
Et je vais plus loin dans mes réflexions, je m’interroge sur mon rapport à mes croyances quelles qu’elles soient. Parce qu’aujourd’hui, toujours « grâce » à notre laïcité typiquement française, la religion est de l’ordre de la sphère privée, c’est presque devenu un gros mot et, soyons honnête, on n’en parle pas facilement. Ainsi, la première fois que j’ai voulu interroger Stacey sur les Mormons, j’étais mortifiée, j’avais presque la sensation de commettre un crime, d’être trop intrusive, alors qu’elle m’a répondu simplement et avec un grand sourire, prête à partager tout ce que je voulais savoir comme si c’était la chose la plus naturelle au monde. Elle avait un rapport si décomplexé à la religion pendant que je m’en faisais des sueurs froides… Et je dois reconnaître que j’ai envié cette facilité, j’aurais voulu être plus légère.

L’heure du diner

Le lendemain de mon expérience mystique des clés retrouvées, le matin est plus clair, plus propice à m’aérer. Et je prends un nouveau chemin. Inconnu. Lorsque je dépasse les collines de Carey, que je remonte le couloir qui s’élance vers la ville dans l’autre sens, c’est encore une fois incroyable mais fugace. Les paysages ressemblent aux dunes du Sahara par leurs formes, sauf qu’elles sont saupoudrées de neige.
Très vite, le panorama perd néanmoins de sa splendeur… J’observe les maisons des stars, pas si jolies mais géantes, pas si jolies mais déposées dans un endroit stratégique pour parfaire le paysage. Je me ballade dans la petite ville charmante et riche de Ketchum, ne pense à rien et rentre bien vite dans mes foyers.

Je joue alors au tracteur, désembourbe sous les roues immobilisées, me prends pour une gardienne de ranch et m’épuise. Du froid. De mes pensées vides. De mes jours à venir. De mes mots apathiques.

Et déjà, la fin vient à sonner.
Ce séjour en Idaho m’apparaît très étrange. D’emblée adoptée comme normalité. Complètement oublieuse du départ. Absolument subjuguée de toutes les mythologies découvertes.
Je ne peux m’empêcher de comparer mon mois de novembre insulaire transpercé de révélations, à mon mois de décembre méditatif de la lenteur. Comme si mon rapport au présent était absolument sain. J’ai bougé et fait du sur place dans tous les sens du terme. Parfois les deux concordaient ou s’opposaient. Ainsi peut-être que ma pensée a tourné en rond mais elle a changé d’endroit ?
J’ai la sensation de m’être transformée, d’avoir complètement laisser s’échapper le passé. Je ne sais plus complètement ce que je veux cependant, ce qui est le plus important pour moi. Qu’est-ce que mon cœur désire ?
Le solstice d’Hiver est là, s’étincelant de la lune absente, annonciateur de la nouvelle année, et je me sens le besoin plus pressant de répondre à cette question. Je laisse donc mes pensées invisibles se tisser entre elles, le temps pour moi de les comprendre. Et je m’attache à mon désir demeuré unanime, je m’y suspends comme à l’étoile filante des nuits de plaine : le désir d’écrire comme un aboutissement.

* équipe de sport de l’établissement scolaire de Carey.

Justine T.Annezo – 10-22 Déc. 2019, Carey (ID) – GMT -7


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